Lettre écrite par l'oncle Paul 9 mois avant sa mort.
Ave Maria
Aux armées le 14 septembre
en la fête de l'exaltation de la ste croix
Magnificat ! Alleluia !
Mon maître si bon, par Marie, ma très douce mère, je vous offre ma mort que j'accepte par amour pour vous, quelques soient les souffrances qui pourront l'accompagner.
Je l'unis à celle bien plus terrible que vous avez souffert sur la croix par amour pour nous.
Je l'unis à toutes les messes qui renouvellent à chaque instant votre sacrifice.
Je meurs content, chantant un magnificat d'actions de grâces que je continuerai au ciel avec ma bonne mère pour toutes les grâces que le bon dieu m'a accordées, surtout celle de ma vocation qui avec celle du baptême et d'une bonne première communion ont été les plus grandes de ma vie.
Je vous offre ma mort pour votre plus grande gloire comme l'hommage le plus parfait de mon extrême dépendance; elle sera ma première messe dont je serai prêtre et victime et dont la communion éternelle se fera au ciel.
Je vous l'offre pour la sanctification des prêtres, œuvre capitale dont dépend l'avenir de l'église catholique.
Je vous l'offre pour les séminaristes de l'Enclos, maison si chère dans laquelle j'ai passé les 2 meilleures années de ma vie.
Que cette maison devienne une pépinière de saints prêtres qui se groupent pour réorganiser la vie canonique qui sera le grand moyen pour permettre à l'église de poursuivre efficacement son œuvre de glorification de Dieu et de sanctification des âmes.
Je vous l'offre pour la maison de l'ave maria afin que beaucoup de bien se passe dans cette maison bénie.
Ma mort, comme je l'offre pour mes bons parents, pour mes frères et leur famille, mes neveux et nièces que je ne connais pas, mais parmi lesquels je vois et je désire des prêtres.
Je vous l'offre pour toute ma famille pour ceux surtout qui ont eu le malheur de quitter le chemin de l'église pour qu'ils se retrouvent et se convertissent.
Pour cela, ô mon dieu, j'accepte de bon cœur les souffrances qu'il vous plaira de m'envoyer, ces souffrances je les demande jusqu'à ce que leur dette soit payée et qu'ils aient mérité leur pardon. C'est une des raisons pour lesquelles je me suis consacré au bon dieu.
Je l'offre pour la France bien aimée pour qui je suis fier de mourir. Elle sortira victorieuse de ses tribulations quand elle saura s'humilier et prier.
Je meurs content d'aller voir le bon dieu et la très sainte vierge, d'aller chanter à jamais la gloire du très haut.
Je compte beaucoup sur la miséricorde du bon maître crucifié pour moi, sur sa grâce et sur la protection de la très sainte vierge jusqu'au jour béni de ma mort.
Paul Mesnard
PS : je l'offre aux intentions de N. D. s'immolant sur quelqu'autel au moment même de mon dernier soupir.
dimanche 20 décembre 2009
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